Suite aux nombreux cours que
j’ai suivis en éducation depuis les débuts de ce blogue, ma conception de la
culture a bien changé. Pour moi la culture représente donc tous les acquis
qu’un être humain peut faire lors de son développement. Certains éléments de
culture nous sont donnés par nos parents, alors que d’autres nous sont
véhiculés par nos enseignants, mais ultimement nous sommes aussi capable de
construire notre propre culture à travers la recherche ainsi que nos
expériences de vie. La culture peut aussi être quelque chose représentatif d’un
groupe d’individus, ce qui est caractéristique d’un groupe social ou d’une
certaine ethnie. Toutefois, comme il est mentionné dans le texte “L’intégration
de la dimension culturelle à l’école” de MELS;
“Il est illusoire de croire qu’il est possible
d’énoncer une définition de la culture qui puisse à la
fois faire l’unanimité et circonscrire parfaitement
le sujet. La culture est un univers trop vaste
et trop près des
préoccupations personnelles de chacun pour se prêter à une vision univoque.”
Je ne prétends donc pas avoir
une version finale et parfaite de la culture, et elle aura sans doute changé
dans 20 ans. Pour l’instant, il s’agit de ma vision.
Suivant cette nouvelle
définition de la culture, le rôle de l’enseignant, encore une fois selon moi,
est de permettre aux élèves de développer certains éléments de leur culture
personnelle. En regardant les domaines généraux de formation, comme présenté
par le PFEQ, on voit qu’il n’est pas nécessairement question de matières
précises, mais plutôt de développer la culture des élèves par rapport aux
diverses sphères qui les touchent, ou les toucheront tout au long de leur vie
(par exemple: vivre-ensemble et citoyenneté, médias, environnement et
consommation, etc).
Comme les élèves ont déjà une
certaine culture, il est important de bien comprendre leur culture initiale si
on veut bien bâtir quelque chose de plus, ou quelque chose de nouveau, avec
cela. C’est pour cela qu’un enseignant doit tout d’abord prendre en considération
le cliché s’il veut être un élément permettant le développement de la culture.
Comme il est écrit dans le texte de Gérard Fourez, “[...]la recherche conduira
à remplacer ce cliché par des modèles plus adéquats”, cela représente bien la
situation des enseignants qui se heurtent parfois à la culture déjà établie,
doivent la comprendre, pour ensuite développer autre chose comme il a été dit
plus tôt.
Suite à ces quelques éléments,
je suis en voie de me demander si ma propre culture est suffisante pour permettre
l’enrichissement de celui de mes futurs élèves, ainsi que ma capacité à
comprendre leur culture initiale (le cliché). Pour se faire, il faudrait que je
continue à lire sur des sujets variés et surtout à poursuivre les lectures
proposées par les professeurs de l’université, que ce soit à la faculté
d’éducation ou à la faculté des sciences. Les stages serviront aussi à bien
cibler jusqu’à quel niveau il sera possible de pousser la réflexion des élèves
du secondaire et, conséquemment, leur développement de la culture.
Étant donné que mon schéma initial par rapport à la
culture était plutôt simple, et surtout très pauvre au niveau de la synthèse de
mes idées par rapport à ma conception, je me fierai donc au nouveau schéma pour
l’identification de mon type de rapport à la culture.
En observant le schéma
présenté ici, j’ai l’impression que le type de rapport à la culture ici est
surtout instrumentaliste. La raison derrière cela est que la culture permet de
se rendre vers un emploi, mais aussi que l’investissement semble fermé,
n’impliquant qu’un sujet avec des savoirs culturels, permettant
l’apprentissage. Dans le meilleur des cas, je crois qu’éventuellement, mon
point de vue sur cela devrais plutôt se diriger vers le modèle de type
intégratif-évolutif, c’est quelque chose à suivre.
Réseau de concept
réalisé à l’aide de Cmap Tools, disponible à l’adresse suivante : http://cmap.ihmc.us/products/
Bibliographie :
Gouvernement du
Québec. 2003. L’intégration de la dimension culturelle à l’école. Bibliothèque
nationale du Québec. p.2
Côté, H. Émery-Bruneau,
J. Falardeau, E et Simard, D. 2007. EN amont d’une approche culturelle de l’enseignement :
le rapport à la culture. Revues des sciences de l’éducation. Vol 33 no 2. p.287-304
Fourez, G. Une
méthode pour construire un ilot interdisciplinaire de rationalité. Note de
cours en version pdf. Université de Sherbrooke p.100
UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE
RépondreEffacerFaculté d’éducation
Département de pédagogie
Programme de premier cycle : BES - Sciences et technologies
Commentaire sur la réflexion de la conception culturelle
Par Marilou Pelletier, 12 212 731
Travail présenté à Mme Marie-Claude Nicole
M. Jocelyn Nicol
Et tout le reste de la classe
Dans le cadre du cours
Approche culturelle et projets en partenariat (INT 201)
Groupe 24
30 mars 2015
Dans cette réflexion critique, Emma nous amène à réfléchir sur la définition de la culture. La plupart des autres réflexions tiennent pour acquis que la définition est comprise; on n’y parle que de rapport à la culture. Je trouvais donc intéressant de retourner réfléchir sur la base même de ce qu’est la culture. Comme tu le cites, Emma, il est très difficile de définir ce qu’est la culture puisqu’elle est polysémique et tellement vaste! Un point très important que je retiens de ton texte cependant, c’est lorsque tu mentionnes que ta vision de la culture, ou du moins la définition que tu en donnes, aura probablement changé dans 20 ans.
Cette phrase résume à elle seule, sans l’expliciter malheureusement, ton rapport à la culture. Celle-ci est dynamique et peut (et doit) évoluer dans le temps. C’est un rapport de toute évidence intégratif-évolutif (haha! Croyais-tu déjà en être rendue là!). Il ne te reste donc qu’à appliquer ces sages paroles à tous les aspects de la culture et non pas seulement à sa définition.
Je voulais aussi soulever un deuxième point que je trouvais intéressant dans ta réflexion. Tu parles de cliché des élèves (pour reprendre la terminologie de Fourez), mais as-tu réalisé que le premier travail, ton propre schéma initial, représentait lui aussi un cliché? À partir de ce que tu as réalisé en début d’année scolaire, tu es en mesure de voir jusqu’où ta conception de la culture a évolué. Tu peux apprécier tout le chemin parcouru, tout le travail effectué. Ce lien entre le travail initial et le cliché n’était pas non plus explicite dans ton texte, mais le fait que les deux sujets soient l'un à la suite de l’autre nous permet de faire ce lien très facilement. Écrit ainsi, ça saute aux yeux!
Dany a dit:... pas anonyme du tout...
RépondreEffacerTrès intéressante réflexion Emma! Toute comme le soulève Marilou, il est très intéressant de voir que tu as pris un moment pour cerner en quoi consiste la culture dans ta réflexion. Ce point est absent dans bien des réflexions et pourtant tellement essentiel à une conception de la culture, qui est à vrai dire, la base de celle-ci. Autrement, je crois qu’il est tout à fait légitime d’avoir une vision de la culture qui est différente et qui varie dans le temps, d’autant plus que la culture est un sujet assez indéfini.
Je trouve amusant dans ton schéma que les différents types de culture qui définissent la culture selon ta vision de la culture soient la culture initiale, la culture construite, la culture régionale et finalement la culture en biologie. Je trouve que les trois premiers types représentent de façon plus abstraites les connaissances, les apprentissages, les valeurs et les croyances tandis que la dernière représente plutôt un objet tangible. Bien entendu, ce n’est pas une critique négative que je fais sur ta vision de la culture. je suis en fait bien d’accord que le mot culture prend plusieurs sens dans la langue française, mais j’ai eu un petit moment d’humour personnel en regardant ton schéma.
Bonjour Emma,
RépondreEffacerJe remarque premièrement un bon sens critique dans ton texte. Il est bon d’être conscient premièrement de la diversité des définitions possible de notre sujet ainsi que de l’évolution possible de nos idées et de nos visions des choses et tu l’as bien exprimé au tout début de ton texte. C’est pourquoi je me demande pourquoi, dans ta conceptualisation finale, on ne voit pas le caractère évolutif de la culture. Pour le reste du schéma, j’ai bien aimé la manière dont tu as séparé et classé par couleurs les différents types de cultures (particulièrement la culture bactérienne !). Ça rend la lecture facile et efficace et la rétention meilleure. J’ai aussi aimé l’idée de mettre la culture initiale des élèves à l’intérieure de ton schéma puisqu’elle représente un défi de taille pour chaque enseignant. Par contre, il aurait été très intéressant de faire un lien entre cette dite culture initiale et la culture construite. Il est difficile de construire de nouveaux savoirs sans déconstruire ceux initialement compris.
Comme mentionné précédemment par Emma et Danis, j’aime l’originalité de ton propos ainsi que le travail mis à définir la culture. Le texte est ainsi plus claire et plus intéressant pour les lecteurs.
Merci de ton partage
Florence Lacombe