Bonjour à
vous tous!
Je suis
désolée de ne pas avoir pris la peine d’écrire au début de la semaine, vous m’en
excuserez. J’ai été bien occupée avec les cours à donner, les planifications à
modifier à cause de changements de dernière minute et les documents,
powerpoints et examens à créer. Je vais tenter de faire une entrée plus
complète que d’habitude, ce journal sera donc un peu plus long que la normale.
Vendredi 13
mars et Lundi 16 mars :
Lorsque je
suis arrivée vendredi passé, je n’ai pas vraiment eu l’opportunité d’enseigner
puisque nous avions 4 laboratoires de dissection durant la journée. Nous n’avions
qu’à assister les élèves avec la dissection de l’œil, chose que j’ai beaucoup
appréciée étant donné mon passé en biologie à l’université. Passons donc à
Lundi, jour où j’ai enseigné pour vrai de vrai (eh oui!). J’avais deux cours à
donner durant la journée, les deux portaient sur les éléments fondamentaux des
ondes, censés former les bases de ce que nous allions voir par la suite (les
miroirs, les prismes, lentilles, le fonctionnement de l’œil humain, de l’oreille
humaine, etc). Nous devions, donc, nous assurer que les jeunes allaient bien
comprendre ce qu’est l’amplitude, la longueur d’onde, la fréquence… Le premier
cours que j’ai donné fut une vraie vision d’horreur. Tel Dantes en enfer, j’ai
fini la période épuisée, découragée et surtout apeurée à l’idée de voir la même
chose se produire à la période suivante. Je m’explique.
J’ai tenté
d’expliquer des éléments relatifs aux ondes aux élèves du groupe, mais dans ma
planification je m’attendais à ce qu’ils posent plus de questions, qu’ils
comprennent moins, que je remplisse le cours avec des réponses aux questions et
des exercices. Ce n’est pas du tout ce qui s’est produit. Les élèves ne
posaient pas beaucoup de questions, ils semblaient agités (il s’agit d’un
groupe de sport-études, ils sont souvent agités) et en plus de ça j’avais
vraiment l’impression que je perdais le contrôle face au chaos qui semblait
vouloir prendre place. Comme ils donnaient tous l’impression de comprendre de
quoi je parlais (alors que les ondes… c’est une boîte noire pour eux dans le
fond), je leur ai donné des exercices à compléter individuellement (j’ai fini
20 à 15 minutes avant l’heure prévue, j’ai donc utilisé un plan B conçu avec mon
collègue de dyade, Maxime). Ils n’avaient même pas encore lu la première
question qu’ils ne comprenaient pas ce qu’il y avait à faire. J’ai été prise au
dépourvu et j’ai décidé de faire les exercices avec eux pour leur faire
comprendre comment faire des calculs de fréquences, comment trouver les
réponses à des questions qui allaient certainement se retrouver dans l’examen.
La plupart ne m’écoutaient pas, ne notaient pas ce que je leur disais de noter
pour les aider à étudier. J’ai été très déçue de ma prestation, j’ai fini très
à l’avance justement parce que j’étais stressée, et lorsque je suis stressée,
je me mets à parler très très vite. J’ai passé un document supposé aider à
cibler ce que les élèves savaient sur les ondes, mais je n’ai pas pris le temps
de bien le présenter, de bien expliquer pourquoi je leur donnais cela, pourquoi
on parlait des ondes avant de parler des yeux. Il y a beaucoup de liens que je
n’ai pas faits.
Bref, j’ai
fini la première période Lundi en me disant que je n’avais pas bien enseigné et
que j’avais laissé tomber les élèves en les laissant sortir de ma classe emplis
de plus de confusion que de compréhension par rapport aux ondes. Après le cours
Linda est rapidement venue me parler, en effet elle aussi s’était rendu compte
que ma performance ne s’est pas produite comme prévu. Ce que j’ai retenu de
cela, c’est qu’il faut faire une meilleure planification encore, et que j’ai la
possibilité de modifier les powerpoints faits pas Maxime si je ne me sens pas à
l’aise avec l’ordre qu’il a mis. J’étais déboussolée, mais je me suis dit que j’allais
m’assurer d’être plus prudente, d’aller plus lentement, de mieux vulgariser l’information
pour le groupe suivant.
En effet la
période avec le deuxième groupe s’est mieux passée, c’était loin d’être
parfait, mais j’ai été plus à l’aise, plus calme et j’ai eu l’impression que
les élèves ont mieux compris. Je retiens donc qu’il faudra que je fasse plus de
liens entre les divers éléments de matière, et qu’il faut que je fasse une
planification plus poussée en prenant en compte tous les éléments qui peuvent amener
le cours de départ à devoir changer. Il s’agit de quelque chose que je devrai
travailler au long du stage, surtout la création de liens entre les sujets
présentés. Je tente déjà de rectifier le tir.
Mardi 17
mars :
Je revoyais
le premier groupe, celui de sport-études, en fin de journée ce jour-là. Toute
la matinée, j’ai travaillé sur la construction d’un blogue d’exercices et de
corrigés qui pourrait être utilisé par les élèves pour leur étude, leur donnant
des exercices supplémentaires à compléter à la maison. Je compte d’ailleurs
réutiliser ce blogue pour le reste du stage, mettant d’autres exercices portant
sur les miroirs, les lentilles, l’anatomie de l’œil, etc. Je voudrais aussi le
réutiliser pour les autres stages, divisant éventuellement le site en niveau
(de secondaire 1 à 5) et en éléments de matière vu (organes des sens, système
squelettique, ondes, miroirs, concentrations/dilutions/dissolutions, etc). Ce
que j’ai conçu n’est donc pas perdu. Je vais voir si les élèves l’utilisent,
mais avec les fiches d’analyse du blogue je me suis rendue compte que plusieurs
d’entre eux sont allés sur le site le soir même du jour où j’ai créé le site.
Il reste simplement à voir s’ils vont l’utiliser pour le reste du temps que j’ai
à passer avec eux.
La période
avec le groupe s’est beaucoup mieux passée que le jour d’avant, j’ai fait un
retour sur la matière vue le jour d’avant en m’assurant de leur donner des
trucs ici et là qui pourrait leur faciliter la tâche à l’examen de la semaine
prochaine. J’ai senti que j’ai regagné leur confiance en étant plus calme (un
peu, parce que Emma parfaitement calme est une vision de mythes et de
légendes!) et en réexpliquant la matière de façon à ce qu’ils comprennent. La
période s’est passée sans embuches et j’ai remarqué que les élèves semblent se
réveiller dès qu’on leur demande de faire quelque chose qui ne tient pas de l’apprentissage
magistral. Une fois de plus je m’explique. À la fin de la période, je leur ai
fait faire un test d’audition, histoire de leur faire remarquer qu’à certaines
fréquences notre oreille n’est plus capable de percevoir les sons. Je leur ai
demandé une seule fois de garder le silence pour bien entendre, et ils ont
gardé le silence tout le long des deux tests d’auditions que je leur ai fait
passer. En prenant le temps d’analyser cet événement, c’est là que je me rends
compte à quel point il peut être important de couper au moins le milieu d’un
cours avec un élément de ce genre. Ça récupère l’attention des élèves et ils
semblent être plus prêts à apprendre par la suite. En mettant un élément de
coupure au centre du cours, on les aide à garder leur attention pour le reste
du cours. Je vais essayer d’inclure des éléments du genre dans ma planification
à partir de maintenant, bien que je suis consciente qu’il n’est pas toujours
possible de le faire.
Mercredi 18
mars :
Ce jour-là
j’ai donné le cours du mardi au groupe régulier, ils ne semblaient pas tous se
rappeler des explications de fréquence, amplitude et longueur d’onde que j’avais
données au début de la semaine, mais en leur donnant des trucs ils en sont
venus à bout. Ils sont très calmes, et j’ai parfois de la difficulté à les
faire participer lorsque je pose des questions. Comme j’ai une personnalité dynamique
et une nature… énervée, j’arrive généralement à obtenir leur participation. Ils
sont très honnêtes lorsqu’ils ne comprennent pas quelque chose, et c’est un
élément que j’aimerais développer avec le groupe de sport-études qui est fermé
à moi, présentement. J’ai tenté d’appliquer les mêmes choses que j’ai appris en
début de semaine et que je devais surveiller pour m’assurer de donner un cours
de qualité aux jeunes, de m’assurer qu’ils aient les éléments nécessaires pour
comprendre, assimiler la matière.
En fin d’après-midi,
je revoyais le groupe de sport-études pour une période de laboratoire en
optique (avec des miroirs plans, des miroirs concaves et convexes, des
lentilles…). Ils étaient, encore une fois, très excités et il fallait souvent
les ramener à l’ordre, leur demander d’avoir leur attention avant de continuer
à donner les étapes du laboratoire. Il est probable aussi qu’ils bougeaient un
peu plus à cause de la présence de leur cours en dernière période. C’est une
théorie à revoir (mais qui nous a été expliquée en détail dans certains cours
universitaires en pédagogie). Mes explications en début de cours ont été trop rapides,
les élèves ont mal compris où se situent les angles incidents et les angles réfléchis.
On m’a alors expliqué que dépendamment de comment on inscrit les mots sur un
schéma, les élèves peuvent comprendre ou pas ce qu’on veut dire. J’en ai pris
note et je vais tenter de voir ces éléments à l’avance à partir de maintenant
(comme ça fait un peu partie de la planification aussi). La période s’est passée
sans trop d’embuches, malgré le fait qu’ils ont fini les manipulations assez
rapidement. J’avais préparé un plan B (par chance!) pour m’assurer de ne pas
patiner cette fois-ci si jamais le temps n’était pas tout utilisé pour la
période. Décidément, se faire un plan B est absolument nécessaire pour chaque
période!
Jeudi 19
mars :
Je ne
voyais pas mes deux groupes aujourd’hui, j’en ai donc profité pour avancer le
cahier de l’élève en ce qui a trait à la section portant sur la biologie (l’anatomie
et fonctionnement de l’œil, mais aussi de l’oreille). J’ai avancé le powerpoint
lié à ce document et, comme vous pouvez le constater, j’ai écrit ce billet qui
fait maintenant partie de mon blogue d’enseignement. Je n’ai pas pu faire de
grandes observations, mais je fais cette réflexion, plutôt. Être enseignant c’est
énormément de travail, surtout quand on a à concevoir les cours de A à Z, bien
que ce soit plaisant à faire. Le seul problème que je vois qui m’empêche d’apprécier
le stage complètement, c’est la liste assez impressionnante de travaux universitaires
à remettre et à produire durant le stage (qui doivent être remis pendant, ou la
semaine en revenant des stages). Certes, ces travaux sont importants, mais j’ai
l’impression qu’ils ne servent qu’à ajouter au stress de monter et présenter
des cours au secondaire. Il ne s’agit peut-être que de mon anxiété qui parle,
et peut-être ne vois-je qu’une montagne où il y a une souris?
Je vous
reparle demain (si je me souviens qu’il y a aussi mon journal de bord à écrire parmi
tous les travaux, haha!), d’ici là je vous souhaite une bonne journée, bonne
soirée, bon matin et tous les moments entre ceux-là.
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